En route vers un nouveau cap

Suite du topic de la prison de Port-Royal : Celui-ci

Le Fallen Angel avait quitté Port-Royal depuis maintenant presque une heure. Un petit sourire aussi satisfait que narquois s'esquissa sur le visage de Jack lorsqu'il repensa à leur fuite des prisons. Tout en gardant ce souvenir en mémoire, il se dirigea vers le mât du navire, avant d'en hisser la voile ; il fit de même avec les autres voiles. Le vent léger de l'Océan Atlantique s'engouffrait avec parcimonie dans les voilages nacrés du vaisseau, les gonflant juste ce qu'il fallait pour prendre une allure considérablement assurée.
Lorsqu'il avait aperçu la blessure de Katherine, il n'avait pas réprimer une grimace. Une balle était venue se ficher dans son avant-bras, répandant sang et sûrement douleur. Face à cela, Séléna avait décidé de mettre fin à ses souffrances en extrayant la bille de plomb à l'aide de ciseaux et de rhum. Le dégoût de Jack avait grandi à cet instant, la vue qui s'était offerte à lui ne lui avait pas réellement plu : l'idée même de voir des lames métalliques ouvrir la chair de quelqu'un le révulsait et le fait de voir une bouteille de rhum servir pour guérir une plaie ouverte n'était pas de ses favoris.
A bord du bâtiment d'Isabelle, Jack pouvait espérer revoir son navire en bonne et due forme. Ayant heureusement récupérer ses effets pendant la bataille en sortant de la prison, Jack avait pu récupérer tout ce qui avait toujours été en sa possession et son compas en faisait partie. D'après ce que Tia Dalma lui avait dit, il indiquait ce que le Capitaine, ou toute autre personne se servant du compas, désirait le plus au monde. Souvent, quand Jack n'était pas assez concentré sur la chose qu'il adulait, l'aiguille désignait une bouteille de rhum non loin de lui. Mais cette fois, sa détermination était plus que prononcée : le Black Pearl l'attendait. Il sortit alors son compas et pendant immédiatement à son navire, avant que son esprit soit jonché de choses futiles. L'aiguille tourna de gauche à droite, puis de droite à gauche, sans jamais se fixer ; jusqu'à ce qu'elle se calme et qu'elle indique un cap Sud-Est.

Isabelle posa son regard encore une fois sur sa sœur. Elle semblait mal, là, à voir le visage qu’elle faisait. La jeune Brookfield porta une attention particulière au au bras gauche de celle-ci, remarquant la blessure. Une balle ? Katherine avait été touchée pendant l’attaque du pont ? Peu importe la cause, elle ne semblait pas aller du tout. Elle ne porta presque pas attention à la question que Séléna lui avait posé, mais à voir la réponse de celle-ci, ou plutôt de la manière dont sa phrase avait été bégayée, il était certain qu’elle n’allait pas. Son visage triomphant se transforma rapidement en un air inquiet. Est-ce qu’une balle dans le bras pouvait vraiment faire autant de mal ?

Séléna avait réussi à retirer la balle du bras de sa jumelle, mais pas sans que celle-ci tombe inconsciente. Au moment où Katherine était tombée dans les pommes, Isabelle avait sursauté, se rapprochant de sa sœur et demandant de l’aide de Séléna et de Jack pour qu’ils l’aident à l’apporter dans une des chambres du navire. Si elle devait vraiment sombrer dans le sommeil, autant qu’elle le fasse dans un endroit un peu plus confortable que le pont !

Sur ces entrefaites, Isabelle se dirigea vers le deuxième pont, vers la barre. Elle n’aurait pas d’autres choix que de naviguer pendant un moment, au moins jusqu’à ce qu’ils soient en la certitude que des officiers de Port-Royal n’ait pas pris le large à leurs poursuites avec leur supérieur.. Elle n’était pas tellement fatiguée, ce qui allait faciliter la tâche. Toutes les voiles avaient été hissés et prenaient la douce brise. Et maintenant, ils partaient surement à la recherche du Black Pearl, comme il était dit avant de se faire arrêter par Beckett.

La jeune femme accota ses bras sur la barre, jetant un coup d’œil sur le premier pont où se tenait Jack, compas à la main.

-Alors, par où nous dirigeons-nous ?

-Sud-Est, ma jolie, précisa-t-il. Un petit paquet d'aventures nous y attend.

Cela était vrai, Jack réalisait très bien que ce ne serait pas facile de récupérer le Black Pearl. Dérober quelque chose à un pirate n'était pas une mince affaire, surtout quand celui-ci cherchait à tuer quiconque s'approchait trop près de son butin.
C'était ainsi que Sparrow considérait cette histoire. Pour lui, le Black Pearl était un navire de liberté, la chose qui comptait le plus dans sa vie, peut-être même la prunelle de ses yeux ; sans ce bâtiment la vie perdait tout sens. Le Capitaine du Pearl n'était plus que l'ombre de lui-même depuis que le vaisseau lui avait été volé. Pour Davy Jones, en revanche, il semblait bien que le Black Pearl soit une sorte de butin, une récompense assidument recherchée puis prise. Jack savait aussi que l'homme-poisson s'en servait comme d'un appât, un appât qui n'avait d'autre préoccupation que Jack Sparrow lui-même car en effet, celui-ci lui devait toujours une dette : une vie entière de servitude sur le Hollandais Volant. Chose que Davy Jones réclamait encore, c'est pourquoi il avait décidé de voler le Pearl dans l'optique d'avoir ce qu'il avait toujours demandé. Toutefois, ce n'était pas vraiment le but de Jack : tout ce qui lui importait était de retrouver son navire, la vie de servitude sur un bateau, sentant un peu trop l'algue et les coquillages, n'était pas dans ses priorités.
Cependant, Jack Sparrow ne s'était fixé que sur Jones. D'autres pourraient-ils lui barrer la route ? Rencontrerait-il, encore une fois, des obstacles auxquels il ne s'était pas attendu ?
Il ne pouvait chasser Barbossa de ses pensées, cet infâme qui lui avait déjà volé le Pearl. Mais Barbossa, en tant qu'ancien second et désireux de voir Sparrow au fond de l'océan, était facilement manipulable. Jack trouverait le moyen de se servir de celui qui avait, autrefois, organisé une mutinerie, pour arriver à ses fins : c'est-à-dire s'emparer une fois pour toutes du navire. Jack espérait voir sur les flots William Turner qu'il n'avait pas aperçu depuis longtemps, peut-être se joindrait-il à eux pour les aider. Et l'hypothèse de revoir la nouvelle Madame Turner ne lui était pas désagréable.

Séléna aida Isabelle et Jack à transporter Katherine dans unes des chambres du navire,elle y serait beaucoup mieux pour prendre du repos.Séléna pensa qu'il faudrait peut-être,recoudre la blessure pour aider à cicatriser.Mais mieux valait attendre un peu,le temps de laisser la feuille médicinale faire son travail et de stopper l'hémorragie.

Lorsqu'ils eurent finis d'installer Katherine tous retournèrent au ponts;Isabelle à la barre sur le deuxième pont & Jack sur le premier,regardant son compas pour voir où aller.C'était donc vrai que Sparrow possédait ce compas qui lui permettait de savoir où se trouvaient les choses qu'il désirait.Pleins de pirates lui avaient parlés de Jack Sparrow,un soit-disant héros.Séléna n'était point convaincue pour le moment.Pour l'instant,elle voyait plutôt Jack comme un homme en manque d'admiration,qui se jetterais sur la première bouteille de rhum en vue & qui ferait tout pour paraître héroïque...
Séléna se rendit soudain compte de la situtation.Elle se trouvait sur un navire inconnu,entourée de gens inconnus & partait vers une destination encore la,inconnue.C'était de son devoir d'en savoir d'avantage...Elle se racla donc la gorge,a l'intention de Jack.

«Et puis-je savoir où allez-vous?Où plutôt où allons-nous?» demanda-t-elle poliment.

De plus,elle n'avait pas d'affaire sur ce navire. À moins qu'il y ait des aventures,Séléna préférait quitter ce navire au plus vite.Elle ne s'y sentait pas vraiment à l'aise;elle avait l'impression de s'être embarqué sur le navire par erreur,ou que quelqu'un l'avait obligé de s'y embarquer de force.Pourtant,si elle était ici,c'était entièrement de sa faute.
Le vent devint plus fort,fessant flotter ses boucles oranges.La nuit semblait n'avoir que commencée,l'aube était encore loin.Séléna commença à sentir la fatigue,ou plutôt l'épuisement.Mais pourrais-t-elle seulement avoir un lit?Ne sachant pas si il y avait plusieurs chambres ou pas,elle se prépara mentalement à dormir à la belle étoile.Ce serait assurément agréable,cela ne la dérangeait pas vraiment.

«Si vous voulez,vous pouvez me débarquer sur l'île la plus proche,je ne veux pas vous embêter plus longtemps..» rajouta-t-elle...

-Sud-Est, parfait. Fit-elle, tournant la barre légèrement dans la bonne direction tandis que le navire s’orientait lentement vers celle-ci.

Tout était très calme sur le navire. Les vagues de la nuit n’était pas très hautes et on pouvait apercevoir les étoiles dans la nuit d’un noir d’encre. Seulement la lune éclairait le navires avec quelques lanternes qui prenaient place à quelques endroits sur le Fallen Angel. Isabelle espérait qu’elle ne tomberait pas de fatigue pendant un moment encore… Le chien de Séléna faisait de nombreux allés-retours sur le pont, reniflant le sol à plusieurs reprises avant de recommencer son même trajet. Il cherchait surement à identifier les odeurs qui ne lui semblaient nullement familières, mais il revenait souvent vers sa maîtresse, avant de faire encore une fois son même trajet sur le pont. La jeune femme se demandait s’il allait finir par se trouver un coin où se coucher, les mouvements de l’animal la décourageant un peu.

Séléna avait alors parlé, demandant où ils se dirigeaient à Jack. Malgré qu’elle n’était pas du genre à écouter les conversations privés, le grand silence qui régnait mis à part le vent, les vagues et le son des griffes qui effleuraient le pont tandis que l’animal marchait lui permettait d’entendre les voix sur le premier pont du navire. Elle avait ensuite rajouté de la débarquer sur l’île qui serait la plus proche, donnant comme excuse qu’elle ne voulait pas être un fardeau.

- Mais voyons, Lança Isabelle de sa voix douce, s’adressant à Séléna. Pourquoi ferait-on une chose pareille ? Ce serait un manque complet d’hospitalité. Vous êtes la bienvenue sur le Fallen Angel si vous le voulez. Elle marqua une petite pause, souriant à son interlocutrice même si celle-ci ne la verrait surement pas vu la distance et le manque de lumière. Nous vous débarquerions seulement sur l’île la plus proche si c’est ce que vous désirez..

Jack jeta un coup d'oeil inquiet en direction de la chambre où Katherine était couchée. Il espérait que le coup qui lui avait été porté n'avait pas été trop éprouvant, car en effet, il aurait été bien fâcheux que Katherine succombe à ses blessures juste parce que Jack Sparrow était recherché par la Compagnie des Indes. Ce n'était pas vraiment une mort héroïque, il était sûr que la jeune Brookfield rêvait d'une fin un peu plus glorieuse que cela.
Il observa, tout comme Isabelle, les aller-retours du chien de Séléna. Celui ne paraissait pas être à l'aise sur le pont d'un navire. D'ailleurs, quoi de plus normal pour un chien ? Cependant, voir cet animal traverser son champ de vision sans arrêt le déstabilisait quelque peu.

- Nous partons direction Sud-Est déclara Jack à Séléna en refermant son compas.

Il sembla surpris quand cette demanda à être déposée sur la première île rencontrée. C'était assez étonnant de la part de quelqu'un qui libérait trois pirates d'un seul coup en se métamorphosant, passant de l'apparence d'une femme les plus respectables de la Nouvelle Angleterre à celui d'une vagabonde de pair avec des forbans. Séléna craignait-elle d'être attrapée sur un vaisseau pirate ?

Le bâtiment voguait tranquillement sur les eaux, plissant la surface de l'océan en vagues pourtant puissantes. Le bateau semblait partager la mer en deux lorsqu'il avançait, faisant claquer les flots sur sa coque de bois.

Séléna s'était tournée vers Isabelle le temps qu'elle parle.

- Mais voyons, Pourquoi
ferait-on une chose pareille ? Ce serait un manque complet
d’hospitalité. Vous êtes la bienvenue sur le Fallen Angel si vous le
voulez. Nous vous débarquerions seulement sur l’île la plus proche si c’est ce que vous désirez..

-Je ne veut surtout pas être un fardeau...Mais si je suis la bienvenue,eh bien je restairais bien... Répondit-elle en regardant Isabelle.

Donc le navire se nommait le Fallen Angel?C'était bon à savoir.Débarquer sur l'île la proche ne serait pas la meilleure idée qui soit.Valait mieux profiter du voyage et connaître un peu plus l'équipage constitué de trois pirates...Séléna eut une pensée pour Katherine.Elle espérait qu'elle irait mieux le lendemain...Peut-être qu'elle devrait passer la voir avant d'aller dormir,pour sA'ssurer que tout se passe bien...

- Nous partons direction Sud-Est déclara Jack.

Avant qu'elle puisse demander autre chose,Séléna remarqua les mouvements incessants de son chien.Il faisait des allers-retours sans arrêts,reniflant le sol.C'était plutôt agacant.Séléna l'appella en sifflant mais celui-ci ne l'écouta pas.Il continua son petit manège quelques minutes durant,jetant un coup d'oeil en direction de sa maîtresse.Séléna compris ce qu'il voulait.Le chien commenca à gratter la surface du sol,comme pour chercher de la nourriture.Du moins,c'est ce qu'il faisait à chaque fois qu'il avait faim ou qu'il voulait jouer.Mais ce n'était point le moment de jouer...
La fatigue se fesa plus pesante sur les épaules de Séléna.Elle laissa échapper un court bailllement et alla s'agenouiller devant Marley,son chien.Celui-ci la regardait avec des yeux infentins =P...

HJ:Pardonnez moi,j'avais paaas troop d'inpi' =S

La nuit se faisait de plus en plus sentir dans l’atmosphère du navire. Les nuages revenaient dans le ciel, cachant presque toutes les étoiles et la lumière argentée de la lune. Une petite brise soufflait dans les longues voiles du Fallen Angel, faisant avancer le navire un peu plus vite tandis que les vagues claquaient sous la coque de celui-ci. C’était assez calme, mais la fatigue semblait gagner près de tout le monde sur le vaisseau. Le soleil se lèverait d’ici quelques heures à peine, ce qui réveillerait surement tout le monde avec la lumière du jour. Pourtant, l’heure n’était pas au repos avant un petit moment, avant que ça fasse au moins quelques heures depuis Port-Royal, de manière à aovir la certitude de ne pas avoir été suivi par qui que ce soit.

- Parfait, alors vous êtes la bienvenue à rester autant que vous le voulez, Séléna. Fit-elle, un sourire jouant sur ses lèvres fines. Une personne de plus dans cette grande aventure serait surement mieux, qui sait ?

Isabelle remarqua bien vite que la fatigue se voyait de plus en plus chez la jeune dame. Celle-ci venait de s’accroupir devant son chien, qui avait arrêté son mouvement incessant, reposant ses oreilles. Du moins, ce ne semblait pas être tout le monde qui serait capable de veiller pendant quelques heures de plus. Ça n’empêcherait pourtant pas Séléna d’aller dormir si elle était fatiguée ; La cale du Fallen Angel comportait plusieurs chambres avec des lits et des couvertures chaudes, cadeau qui venait avec le navire quand son père lui avait fait cadeau. En repensant à cela, elle eut un petit frisson suivi d’une certaine haine mélangée avec de la tristesse. Mieux ne valait pas repenser à cela maintenant.

- Séléna, si vous êtes fatiguée, j’ai quelques chambres dans le navire, commença-t-elle, sur un ton calme. Je ne voudrais pas vous voir vous écrouler sur le pont. Elle fit un petit rire à sa dernière phrase, attendant la réponse de celle-ci.

Pendant que la nuit recouvrait l'océan d'un voile sombre, Jack jeta un dernier coup d'oeil à son compas, indiquant le Sud-Est, avant de le ranger. Les étoiles commençaient à scintiller dans le ciel ; cela faisait maintenant quelques heures que le Fallen Angel avait pris le large loin des quais de Port-Royal. Le périple pour rejoindre l'île des Pelegostos serait long. Il faudrait plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant d'arriver à destination. Autant dire que le petit équipage n'allait pas quitter le navire avant quelques temps.
Il voyait que les trois jeune femmes commençaient à être fatiguées. Par ailleurs, la journée avait été éprouvante : trois d'entre eux avaient été jetés sans jugement dans les cachots et tous les quatre s'étaient battus avec des officiers de la Compagnie des Indes Orientales. Il était normal de voir le sommeil venir les chercher. Cependant, si la fatigue emportait une partie du petit équipage, il faudrait toujours quelqu'un debout pour diriger le bâtiment : un vaisseau change très vite de cap quand la barre est laissée sans présence.
Les cales du Fallen Angel semblaient être confortables pour un voyage de ce type. Isabelle avait précisé que plusieurs chambres été à la disposition de chacun : c'était un avantage. Néanmoins, Jack espérait que le navire regorge de provisions, l'île la plus proche n'était pas si proche que cela. Mieux valait avoir de quoi manger et de quoi boire jusqu'au prochain arrêt car l'itinéraire jusqu'au Pearl n'allait pas être de tout repos.

Dans une profonde léthargie, Katherine n’eut pas conscience qu’on la déplaça jusque dans la cale du navire et qu’on l’étendit sur un lit. Son cœur battait –faiblement, mais au moins il battait-, elle respirait, et son âme vagabondait de rêve en rêve. A un certain moment, elle se retrouva sur le flanc d’une montagne désolée. Un vent glacial hurlait entre les pics et il n’y avait aucune végétation en vue tellement la température était basse. Katherine était faible et frigorifiée : elle tremblait de tous ses membres et son regard était vide. Au loin, au pied de la montagne, des flammes gigantesques jaillissaient d’un énorme mortier, détruisant une cité, tuant les enfants et mettant le feu aux maisons. Un bambin qui avait échappé aux flammes trouva Katherine au sommet de la montagne.

- Que fais-tu ? lui avait-il demandé.
- J’attends la mort, avait-elle répondu sans hésiter.
- Tu ne dois pas agir ainsi. Ce serait égoïste : tu a une mission à accomplir.
- Je suis à bout de force et je n’ai plus de raison de vivre.

L’enfant s’était assis a coté d’elle. Elle avait gouté à la chaleur et a la fragilité de son corps frêle. Elle avait sentit son manque d’amour maternel, son besoin d’affection.

- Si. Je suis toujours là, moi, avait rétorqué le gamin.
- Je ne sais même pas qui tu es.
- Tu le sauras bien assez vite.
- J’ai bien peur que non, répondit sèchement Katherine.
- Sois forte, crois en toi. Dans le désespoir réside la défaite. Et si tu pars, je pars aussi. Nous formons une entité. Souviens-t-en.

Katherine se retourna pour regarder le petit. Elle essaya de le prendre dans ses bras, de caresser ses cheveux. Mais il avait disparut. Une larme coula sur la joue de la jeune femme.

Katherine se réveilla d’un bond, horrifiée. Une phrase traversait son esprit à une vitesse ahurissante. La peur s’empara d’elle. La peur de vouloir connaître la vérité. Son corps était fatigué, mais elle ne retrouva pas le sommeil du reste de la nuit. Ses yeux restèrent fixés au plafond de sa cabine durant des heures. Elle se répétait sans cesse la même chose. « Non, c’est impossible ». Et à chaque fois, la douce voix du garçon qu’elle avait vu en rêve lui répondait : « Nous formons une entité. Souviens-t-en ». Au petit matin, elle commençait à accepter la réalité. Maintenant tout s’expliquait ; ses maux de tètes, sa fatigue, ses maux de ventres, ses vertiges. Elle était enceinte. Et ce surement depuis un bon bout de temps.

Les étoiles brillaient avec éclat dans le ciel sombre de la nuit,laissant croire qu'une fée les avait déposés une par une une.La mer elle,reflétait le ciel,elle était si sombre qu'on pourait si noyer rien qu'en la regardant.Heureusement,les étoiles brillantes étaient comme des boués de sauftage,prêtes à nous sauver de cette mer sombre qui nous dévorerais è tout moment.
Séléna entendit soudainement la voix douce de Isabelle.Les mots «chambres dans le navire» et «Vous voir vous écrouler sur le pont» fut les seuls que Séléna pu retenir.Une bonne nuit de sommeil serait naturellement,la bienvenue.

-Des chambres dans le navire?Oh,ce serait vraiment apprécié si je pouvais me reposer un peu...répondit-elle en jetant un regard à Isabelle.

Il fallut une trentaines de secondes à Séléna pour comprendre qu'Isabelle venait de faire une petite blague en disant qu'elle ne voudrais pas la voir s'écrouler sur le pont..

-Moi non plus je n'aimerais pas me voir m'écrouler sur le pont! dit-elle,en riant de bon coeur.

Elle se releva,tout continuant à caresser Marley,son chien.Séléna se tourna vers Isabelle pendant un instant.

-Cela dérangerait-il si mon chien m'accompagnait dans le navire?Si cela dérange,je pourrais le laisser ici...

Séléna jeta un coup d'oeil à Jack puis à Marley qui s'était couché à ses pieds.

-Et puis aussi,si vous le voulez,vous pouvez me tutoiez,lorsqu'on me vouvoies,j'ai le sentiment d'être vielle fit-elle en fesant un clin d'oeil coquin à Isabelle.

Séléna allait se préparer a se diriger en direction d'une chambre pour y dormir,le voyage serait long...

Isabelle prit conscience de ce que Séléna lui avait dit. Celle-ci lui avait demandé si son chien pouvait l’accompagner. Notre belle brunette fit un sourire à la jeune femme sur l’autre pont.

-Je n’ai absolument rien contre votre chien, vous pouvez l’emmener avec vous si vous le désirez, il y sera surement plus confortable que couché sur des cordages ou des caisses.

Son sourire demeura le même pendant qu’elle écouta ce que Séléna avait à dire de plus. Elle fit un petit rire en voyant son expression et à ses paroles.

-D’accord, mais si j’ai à te tutoyer, fais donc de même. Je ne suis pas si supérieure que ça, et il serait beaucoup mieux de se traiter en amis. Elle lui retourna son clin d’œil, avant que celle-ci se dirige avec son chien dans la cale du navire, là où une chambre douillette l’attendait. Son regard se porta ensuite sur Jack, puisqu’ils étaient maintenant seuls sur le pont. Elle emplit ses poumons de l’air salé de la mer, avant de tout laisser sortir en un soupir de fatigue.

Elle regarda un moment le ciel d’encre parsemé de milliers d’étoiles en se demandant ce qui allait bien se produire le lendemain, quand le soleil se lèverait et qu’ils devraient tous affronter la mer une nouvelle fois pour s’emparer du Pearl. Elle se rappela aussi de sa dernière rencontre avec Davy Jones, et frissonna d’horreur. Réussiraient-ils leur mission cette fois ? Ou serait-elle vouée à l’échec comme la dernière fois ? Tant de questions, et surement aucune réponse. Qui savait ce qui allait se produire ? Certainement pas elle. D’une main, elle prit le pendentif que sa mère lui avait offert avant sa mort, le serrant assez fort et en continuant de regarder le ciel. Elle pria silencieusement, soupirant une autre fois avant de lâcher son précieux collier et de retourner son regard sur Jack.

-Pourriez-vous m’aider à descendre les voiles ? Je ne crois pas pouvoir naviguer plus longtemps, la fatigue me tombe dessus…

Jack avait longuement observé la scène entre les membres de l'équipage. Tous tombaient de fatigue, la journée avait été éprouvante. Condamnés à la potence, ils s'en étaient sortis sains et saufs, sous l'orgueil vaincu de Lord Cutler Beckett. Quand Jack y repensait, un imperceptible sourire s'esquissait sur son visage, encore trop hâlé par un soleil trop fort. Une fois que Katherine eut trouvé le repos, dans une chambre que sa soeur lui avait assignée, le capitaine du Black Pearl s'aperçut que Séléna et Isabelle tentaient de lutter encore un peu contre le sommeil qui venait progressivement les chercher.

Finalement, il vit le chien de Séléna prendre place près de ses pieds. Il se rendit compte qu'il avait plus la côte avec ce fameux Marley qu'avec le chien de la prison de Port-Royal. L'animal suivit Séléna, peu après, vers les cales du navire où une autre chambre les attendait.
Jack Sparrow était désormais accoudé sur le rebord du vaisseau, les coudes posés sur le bois luisant mais pourtant légèrement rongé par l'air salé du large. Son regard se perdait dans l'obscurité de la nuit ; la noirceur du ciel était clairsemée de plusieurs étoiles à l'éclat léger. Tout se reflètait harmoniquement sur la surface de l'eau, que le navire déchirait en avançant. Le Fallen Angel semblait naviguer sur un ciel étoilé, brouillé par les mouvements du bâtiment.

Il entendit des pas se rapprocher et Isabelle demeura un moment silencieuse avant de lui demander de l'aide, afin de baisser les voiles. Ce qui signifiait alors que la navigation de la journée touchait à sa fin. Jack avait l'intense désir de retrouver son dû, mais il ne pouvait pas s'occuper seul d'un bateau, surtout de nuit. Il ne pouvait pas non plus prendre le risque de fatiguer encore plus un équipage déjà épuisé. Chacun devait avoir suffisamment de forces si les négociations avec Davy Jones ne se déroulaient pas de façon pacifique.

- En avant, moussaillon ! Heu... capitaine, fit-il.

Il se dirigea alors vers le mât principal, et descendit les voiles avec l'aide d'Isabelle. Les tissus nacrés, plissés au vent, se retrouvèrent pliés. La même chose fut effectuée sur les autres grandes voiles afin de ne pas perdre le cap durant la nuit.

Et voilà, toutes les voiles étaient descendues. Isabelle fit un petit sourire à Jack avant d’aller dans sa cabine pour essayer d’y trouver le sommeil. Ce ne serait pas très compliqué, fallait avouer, puisque la fatigue lui tombait dessus comme un poids lourd qu’elle ne pouvait certes enlever. Un peu de sommeil lui ferait le plus grand bien si on comptait la journée qu’ils auraient le lendemain. La mer était relativement calme, elle pouvait entendre le doux son du navire qui flottait dans l’eau avec un petit bruit ressemblant à de petits éclaboussements. Entrée dans sa chambre, elle se coucha rapidement sur son lit en regardant pensivement le plafond. Le périple serait surement plein de sensations fortes et d’émotions.

Seulement, le repos ne vint pas tout de suite pour Isabelle, qui pensait à une disaine de choses. La jeune femme soupira longuement, fermant les yeux pour laisser toutes ses pensées défiler pour ensuite partir. Sous l’effet de la fatigue, son sommeil fut paisible et sans aucun rêve.

*****

Le soleil s’était levé très tôt ce matin là, tout était dans les tons rosâtres et le tout annoncait une très belle journée. Elle se leva de son lit et passa un petit coup de peigne dans ses cheveux avant d’enfiler un nouvel habit pour la journée : Des pantalons et un chandail, rien de plus simple que cela. La brunette sortit de sa cabine la première, tout le monde était encore couché à cette heure bien matinale. Cependant, elle savait qu’ils se léveraient bien vite. Ne voulant réveiller personne, elle se dirigea vers la barre en s’assisant par terre, comme elle le faisait enfant, pour regarder la mer qui était encore paisible. Une petite brise jouait dans ses cheveux, caressant son visage au passage. C’était agréable… c’est ce qu’elle aimait le plus des matins, quand il était si tôt. Tout était tellement paisible qu’on entendait tous les moindres bruits.

Un grand sourire aux lèvres, la jeune femme ferma les yeux, soupirant un bon coup. Ça lui rappelait vraiment son enfance, tout ça. Les semaines qu’elle avait passé en mer avec son père quand elle était enfant… Hum. Elle regrettait un peu que le temps ait passé si vite, mais ce qu’elle regrettait le plus, c’était que son père ait tourné si… Méchant, tout d’un coup. Même si elle gardait une profonde haine envers lui, au fond d’elle, elle savait qu’elle l’aimait toujours. Il était tout de même son père… Mais elle avait peur de lui dorénavant, même peur de tous les hommes qu’elle voyait. Elle se perdit dans ses pensées… Tellement loin qu’elle n’entendait même plus le doux murmure du vent et des vagues.

Séléna dormi très mal cette nuit là,elle se réveillait à chaque craquement du bateau,chaque bruit la tirant de son sommeil.Habituellement,elle dormait comme une buche,surtout après une journée comme celle-ci,mais c'était différent cette fois ci.Séléna était sur un bateau inconnu,mal grès qu'elle sut qu' apparemment Isabelle ne lui voulait point mal,ni Jack d'ailleurs et Katherine,certainement pas après sa blessure,elle se sentait terriblement seule et la peur restait enfouie au tout profond d'elle même.
Séléna détestait dévoiler ses sentiments,pour elle,s'était parfois une faiblesse.Elle n'était pas pour autant insensible,mais elle n'aimait pas avouer ses peurs,elle les refoulait au plus profond d'elle même,de peur que cette «Peur» lui nuise.

Séléna soupira,puis,se releva à l'aide de ses coudes et s'assit en tailleur.Il lui faudrait puiser toutes ses forces pour affronter la journée d'aujourd'hui.Le balancement paisible du bateau calma ses pensées qui s'envolèrent vers d'autres idées & d'autres pensés.Aaah,que c'était relaxant!
Le chien de Séléna profita de ce moment pour sauter sur la couche,car il avait dormi sur le sol et un peu de confort lui serait le bienvenu.Elle l'accueilla en souriant,sortant de sa rêverie.Le chien quêta une caresse que Séléna lui rendit affectueusement.Elle le gratta derrière les oreilles,puis sur le ventre.Le ventre était son endroit préféré.

«-T'aime ça hen gros bâlot! chuchota t-elle en souriant»

Le chien lui répondit en grognant gentillement.Séléna arrêta un moment et se décida à sortir sur le pont.Un peu d'air lui ferait grand bien.Mais avant de sortir,elle remarqua qu'un vêtement était accroché en face de sa couche.C'était un pantalon, et une chemise simple.Séléna s'en réjouissa et enleva avec plaisir ses vêtements sales puis mettre les nouveau.Elle ne savait point si c'était pour elle mais...et puis tant pis! Si ce n'était pas pour moi,je les lui remettrais se dit-elle,en pensant à Isabelle.

Séléna sortit de sa cabine et passa devant plusieurs chambres avant de retrouver son chemin et d'arriver sur le pont.Le ciel était d'un bleu profond comme la mer et quelques mouettes tournaient autour du bateau,ce qui signifiait qu'une île devait être située à proximité.Elle vit qu'Isabelle était assise,et semblait perdue dans ses pensés.Séléna ne voulait point la déranger et marcha silencieusement.Marley suivait sa maîtresse silencieusement lui aussi,mais il ne tarderais pas à japper pour éloigner ces mouettes...

[b]

Une belle couleur rose orangé faisait lentement son apparition à l’horizon. Au loin et partout autour, on ne pouvait voir que de l’eau, de l’eau et encore de l’eau. La mer est et va toujours être un endroit des plus mystérieux : Personne ne pouvait savoir tous les secrets qui y résidaient. Mais quoi de plus beau que la fascination ? L’inconnu restait toujours la plus grande source d’inspiration de n’importe quel poète. La voûte étoilée laissait maintenant place à un soleil qui se levait lentement sur l’eau de mer devenant de plus en plus bleue et laissant sa couleur d’encre de côté. Le soleil reflétait dorénavant sur l’eau et éclairait un peu mieux tout ce qui entourait le navire.

Le vent soufflait doucement dans ses cheveux bruns, la rafraichissant un peu. La douce odeur de l’eau salée était enivrante et semblait la transporter encore plus loin dans ses sinistres pensées. Les yeux toujours fermés, elle ne pouvait apercevoir les goélands rôdant près du Fallen Angel, et ne pouvait entendre leurs cris pourtant perçant. Ils étaient assez loin, mais se rapprochaient du navire lentement. Dans son propre néant de pensées, elle pouvait revoir sa mère, elle pouvait sentir ses doigts fins dans ses cheveux quand elle la consolait, ses souvenirs l’emmenait même jusqu’à l’odeur familière de son parfum et elle revoyait ses yeux…. Ses yeux qui exprimaient tant de vie avant sa mort…

Un jappement suivi d’un grognement de la part du chien de Séléna la sortit de ses pensées en sursautant. Elle ouvrit les yeux, sentant son cœur battre à une vitesse folle dans sa poitrine. Elle revint à elle une fraction de secondes plus tard, entendant Marley japper une autre fois. La brunette fit un long soupir de soulagement en constatant que ce n’était qu’un chien qui lui avait causé cette peur. Elle se leva et regarda du haut du deuxième pont ce qui se passait sur le premier. Séléna était réveillée. Elle n’était plus totalement seule maintenant.

La jumelle Brookfield descendit donc les escaliers pour aller dire bonjour à sa passagère avec un sourire. Isabelle se posta devant Séléna avec un sourire, constatant que la jeune femme avait enfilé les vêtements qu’elle avait mi dans la cabine.

- Bon matin ! Fit-elle, d’un ton calme.

Le chien de cette chère Séléna semblait courir pour essayer de rattraper les goélands et arrêter leurs cris. Le spectacle était assez drôle, ce qui ne fit que la faire sourire encore plus. Ça l’aidait vraiment à oublier tout ce dont elle venait de penser il y a que quelques minutes.

Jack n'était pas parti se reposer tout de suite après les membres de ce petit équipage. Après avoir replié les voiles blanches, il s'était accoudé sur le bord du bateau. Le contact du bois lui avait toujours plu et il y avait posé finalement les mains. Pendant un temps, en tous cas. Peu après, il avait retiré son tricorne, celui qu'il ne quittait pourtant jamais, avant de s'accouder à nouveau, tenant toujours son chapeau entre deux doigts. Son regard s'était perdu dans les méandres de l'océan, devenu sombre par la nuit. Le reflet trouble des étoiles claires s'était fondu dans le bleu profond de l'océan, cette nuit-là. Les vagues avaient claqué sur la coque lisse du navire, dans un bruit régulier, au fur et à mesure de la course calme du Fallen Angel.
Il avait longuement respiré cet air salé, cet air marin, qui procurait tant de liberté aux pirates. Ce n'était pourtant pas grand chose, mais cette odeur lui rappelait sans cesse ce sentiment de ne devoir se plier aux ordres de personne. Des souvenirs affublaient son esprit. Combien de jours, de semaines, de mois, d'années, avait-il passé sur la mer ? Trop longtemps pour s'en remémorer... mais pas assez au goût de Jack. L'océan était toute sa vie, il ne la concevait pas sans une goutte d'eau salée. Pas sans une goutte de rhum, non plus, d'ailleurs.

Ensuite, les yeux avaient commencé à lui piquer. La fatigue de la journée complète débutait. Par ailleurs, cette journée-ci avait été particulièrement éprouvante... La prison humide de Port Royal puis la bataille avec des dizaines de gardes avant de prendre le large. Il s'était dit que le repos s'imposait. Cependant, une demie conscience lui refusait ce repos. Le Black Pearl ne pouvait attendre, Jack n'en avait jamais été aussi proche. Il le savait, il le sentait au plus profond de lui, comme une sorte de pressentiment. Il le récupérerait, et rapidement.
Se ravisant, il avait préféré écouter sa première conscience, celle qui lui avait dit d'aller se coucher. Il se dirigea vers les cales, et chercha une pièce vide. Sans trainer, et sans même prendre le temps d'enlever ses effets, il prit place dans un lit. Il avait rapidement sombré dans le sommeil, un sommeil lourd et sans rêve, qui ne se voulait pas particulièrement réparateur. Mais peu lui importait, il n'avait pas besoin de récupérer beaucoup.

L'aube se levait doucement lorsque le Capitaine ouvrit les yeux. Il était tôt, mais il avait assez dormi. Sans trainer, il sortit sur le pont, releva les voiles et reprit le cap. Il savait que le reste de l'équipage devait encore probablement dormir, mais il n'avait pas besoin d'aide.

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