Mission : délivrer des compagnons de combat - [ Joon Pearl ]

Ce fut avec le plus de discrétion possible que Daniel se rapprocha du pénitencier. Le Capitaine du Hollandais Volant l'avait promu Second du navire et l'avait chargé d'une mission dangereuse : délivrer plusieurs marins enfermés. Si Daniel avait été choisi, c'était grâce à ses aptitudes. Il excellait dans l'art du corps à corps et maniait le sabre à la perfection, son jeu de jambes était très bon et tout semblait démontrer que le jeune McGregor était un adversaire redoutable. Mieux valait le compter parmi ses alliés que parmi ses ennemis.
Le sabre accroché à la ceinture, il marchait doucement et avec discrétion vers les portes du pénitencier. Il prit garde de ne pas faire de bruit et réussi à s'infiltrer à l'intérieur, sans se faire remarquer. Se plaquant contre le mur, il passa la tête avec précaution, afin de s'assurer que la voie était libre. Il s'engagea alors dans un long couloir dont les murs étaient faits de pierres froides et grises. Quand il entendit des pas se rapprocher, il ouvrit une porte à la dérobée, à sa droite, pour s'y cacher. Il se cacha de nouveau derrière le mur, et regarda combien d'hommes s'étaient engagés dans ce long couloir. Quatre. Quatre hommes. Et d'une laideur repoussante, semblables à des morts. Le teint cireux, les yeux délavés enfoncés dans leur orbites, l'aspect sale, ils étaient réellement affreux. Il sortit sa lame, prêt à s'en servir si le quatuor ne partait pas rapidement. Il le rangea, finalement, quand les pas s'éloignèrent.
Il ressortit de la pièce et continua son chemin dans le couloir avant d'arriver devant quelques cachots. Il n'y en avait pas énormément, ce qui signifiait donc qu'il existait d'autres pièces munies de cellules. Cherchant du regard les pirates qu'il devait libérer, il ne les trouva pas. Il réalisa qu'ils devaient se trouver dans une autre pièce.

Joon voulait se rendre au pénitencier pour sauver un membre de son équipage qui c'était fait kidnapper. Elle y entra pas très facilement. Mais elle réussi tou de même. Elle sortit son sabre tranquillement pour ne pas faire trop de bruit. Elle vit alors des gardes qui s'en venait avec de géante épée. Elle se coupa alors la main et se mit du sang partout pour faire croire qu'elle était de cette endroit et qu'elle a voulu s'échapper. Elle sortit de sa cachette pour se placer devant eux.

- Laissez moi tranquille !

Dit elle d'une voix pour faire croire qu'elle était folle. Les gardes l'a prit et l'ammena vers les cachots. Elle vit en passant un homme qui était cacher derière un mur. Mais elle ne dit rien. Rendu au cachot, elle sortit son sabre et tua les deux hommes qui l'avait prit. Elle vit alors son ami au loin dans une prison lugubre. Elle se mit alors à courir et ranga son sabre en même temps. Elle fonça sur un homme qu'elle avait vu cacher.

- Aye !

L'homme l'aida à se remonter.

Soudain, Daniel entendit des cris qui résonnèrent dans tout le pénitencier. Des cris de femme qui semblait se débattre. Le sabre toujours à la main, il se cacha. Mais il prêta l'oreille, il entendit deux hommes de la prison l'emmener dans une cellule quand soudainement, des coups d'épée retentirent. Il comprit, en entendant deux bruits sourds, que les deux hommes étaient tombés au sol. Et il semblait bien qu'ils aient été tués par cette pseudo-prisonnière.
Daniel sortit de sa cachette afin de trouver une autre pièce, regorgeant d'autres cellules où pouvaient se trouver les hommes qu'il avait ordre de libérer. Il entendit des pas précipités puis quelqu'un lui fonça dessus, manquant de le déstabiliser. Il comprit au son de sa voix que c'était elle qui avait crié, un peu plus tôt, et qui venait d'abattre deux hommes.

- Perdue ? dit-il, amusé.

Son visage lui était inconnu. Soit elle venait de s'évader de sa cellule, chose peu probable puisque les prisonniers étaient toujours désarmés, soit elle était entrée comme Daniel l'avait fait. Par conséquent, elle n'y était pas arrivée par hasard et devait avoir, tout comme le jeune McGregor, un objectif. L'inconnue devait certainement vouloir libérer des prisonniers. C'était l'hypothèse la plus soutenable.

Joon leva la tete. Elle vit un homme qu'elle ne connaisait point.

- Nan je ne suis pas perdu ... Enfin je crois ...

Dit elle en regardant autour d'elle. C'est alors que les deux entendirent des pas qui venait de derrière Joon. L'ohomme l'a prit par le bras et se cacha derrière un mur avec elle. Quand les pas fut plus loin, Joon chuchota :

- Alors que faite vous ici et quel est votre nom ?

Lorsque des pas retentirent, il saisit l'inconnue par le bras pour se cacher derrière un mur. Elle lui demanda ce qu'il venait faire ici ainsi que son nom.

- Des matelots ont été capturés et emmenés ici. Ils faisaient autrefois partie du navire auquel j'appartiens désormais. Si je ne les libère pas, ils mourront, dit-il sur le même ton bas et presque inaudible.

Daniel passa un coup d'œil discret afin de voir si la voie était libre ou non. Plusieurs gardes étaient arrivés dans le couloir et parlaient de la mort de deux d'entre eux. Ceux-là aussi étaient réellement hideux. Balafrés et bossus, ils étaient véritablement repoussants. Daniel pensa que, décidément, ils avaient tous la même apparence.

- J'ai trouvé Glaurung et Trajiark près d'une cellule. Morts ! dit l'un.
- Tu crois que c'est un prisonnier qui a fait ça ? demanda un autre.
- Et comment un prisonnier peut tuer deux hommes à travers des barreaux, hein ?! Réfléchis un peu, imbécile, s'exclama le premier, en balançant un coup de massue sur la tête du deuxième.
- Alors, il y a des intrus, cherchons-les.
- Et pas de quartiers, mouahaha !

Daniel se baissa et s'empara d'un petit caillou qu'il lança le plus loin possible, dans la direction opposée. Les gardes se précipitèrent vers le bruit et s'éloignèrent alors du duo.

- Je m'appelle Daniel McGregor. Et vous ? Que faîtes-vous, ici ? demanda-t-il à son tour.

Joon avait envi de rire quand les gardes ont dient qu'ils avaient trouver deux gardes morts. Mais elle devait se retenir car sinon ils l'auraient entendut. Daniel. Son nom est Daniel. Au moin elle le sais. Elle devait répondre mais tout bas.

- Je m'appelle Joon Pearl. Je viens ici pour la meme raison que vous. Un de nos membre c'est kidnapper et mon capitaine voulait que j'aille à sa place.

Elle roula les yeux. Il est tellement peureux parfois.

- Rassurez-vous, c'est toujours ainsi avec les Capitaines d'un navire, assura Daniel.

Tout comme Joon, il avait du se rendre dans le pénitencier. Il se dit, finalement, que tous les Capitaines se valaient. Ils tenaient la tête des missions, mais à distance. William Turner n'avait pas osé envoyer d'autres pirates pour accompagner et tenir renfort à Daniel : ils n'étaient pas assez discrets pour une mission de cette ampleur. Car évidemment, dans un endroit pareil, la discrétion était inéluctablement de rigueur. Daniel s'était porté volontaire, mais il n'avait pas ignoré qu'il était le plus en capacité de mener à bien cette épreuve. D'autant plus qu'il savait exactement qui libérer. Il n'était pourtant pas dans les premiers à avoir été engagés sur le Hollandais Volant, mais il s'était rapidement intégré.

Il passa un regard furtif pour s'assurer que la voie était bel et bien libre. Il entraina Joon avec lui et traversa le couloir pour gagner une seconde salle emplie de prisonniers. Ses yeux parcoururent les cellules, essayant de reconnaître un des membres de l'équipage du Hollandais Volant. Soudain, il s'aperçut que deux de ceux qui avaient été pris en embuscade étaient en face de lui.

- Ca alors ! McGregor ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? chuchota un des prisonniers, empreint de surprise.
- Une petite visite surprise, déclara Daniel. Où sont les clefs, l'ami ?
- C'est un des gardes qui les garde en permanence sur lui.
- Décidément, la chance est avec nous, dit Daniel.

Il s'empara d'un poignard caché dans sa chaussure et tenta de faire jouer le mécanisme de la serrure.

- Avez-vous des compagnons à faire évader, Joon ? demanda-t-il, sans même se retourner, continuant de faire jouer la serrure. Celle-ci s'ouvrit dans un cliquetis, première satisfaction pour McGregor.

- Oui ... Un seul ...

Elle le regarda et fut intriguer.

- Et vous ? Combien devez vous en délivrer ?

Elle garda son sourire et parlait encore en chuchotant. Elle pensa en même temps au garde qui doivent chercher du mauvais bord. Car Daniel avait lancé une roche du mauvais coté. Cette pensé la fit rire mais trop fort.

- Cinq ou six, pas plus, répondit-il à l'intention de Joon.

La serrure céda, et les deux prisonniers qui y étaient sortirent de la cellule, aux barreaux rongés par la rouille. Daniel les reconnut tous deux ; ces pirates avaient disparu peu de temps après son enrôlement à bord du Hollandais Volant. Hugh Fletcher et James Delain. Leurs traits avaient vieilli mais pas énormément, juste de quoi faire comprendre que les intempéries du temps étaient bel et bien là. De plus, la mal-nutrition des prisonniers leur faisait perdre énormément de poids : les joues des acolytes de Daniel étaient creuses et leurs mains semblaient squelettiques. La peau sur les os, ils semblaient pourtant avoir retrouvé vitalité depuis que Daniel avait fait irruption dans le pénitencier.

- Bon, il risque d'y avoir du grabuge. Il vous faudra des armes pour...

Daniel n'eut pas le temps de finir sa phrase : le rire de Joon avait attiré les gardes. Trois d'entre eux débarquèrent dans la pièce.

- Rentrez dans votre cellule, annonça Daniel à Hugh et James.

N'ayant aucune arme, il valait mieux pour eux d'y retourner pour ne pas être blessé dans la bataille. Daniel dégaina son sabre et croisa la fer avec les gardes. Loin d'être malins, ils tombèrent dans les pièges basiques pour déconcentrer un adversaire. Quand l'un voulut tuer McGregor, ce dernier eut le temps de se baisser : ce fut le garde de derrière qui fut touché, la tête tranchée d'un coup vif, roulant sur le sol. La lame de Daniel percuta celle d'un garde, et désarma ce dernier. Sans état d'âme, McGregor le tua. Le dernier garde ne fut pas tellement difficile à tuer car moins d'une minute plus tard, les trois corps sans vie des gardes gisaient sur le sol, recouvrant d'un sang foncé, le sol du pénitencier.
Le pirate ramassa les armes et les jeta aux deux prisonniers.

- Vous risquez d'en avoir besoin, déclara-t-il. Quand à vous, Mademoiselle Pearl, tâchez de mettre un peu de retenue dans vos humeurs, fit-il, avec un sourire amusé.

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